Tess Vassal
Tess Vassal, en première année dans l’atelier Tatiana Trouvé (Beaux-Arts de Paris), travaille sur la relation du vivant à son environnement dans le monde contemporain. Dans ce projet, elle cherche à faire et à défaire autrement, en partant d’un matériau déjà constitué et récupéré : des cartes mères, des composants d’imprimante et d’ordinateur.
Son travail s’est organisé en deux temps : au premier acte de destruction, de désolidarisation et d’anéantissement de la matière répond un second acte, beaucoup plus poétique, celui du réassemblage. Il s’agit véritablement de faire œuvre du chaos, de réconcilier l’Apollinien et le Dionysiaque afin de « recoller les morceaux » de manière esthétique. À la manière d’un puzzle sans schéma préconstruit, elle tente de fabriquer des animatroniques, entités presque vivante – semblables à bien des égards au Frankenstein de Marie Shelley. Elle s’interroge donc sur le changement de plan et de registre : comment passer de l’emprise de la technologie et du caractère utilitaire du matériel informatique à une construction imaginaire, gratuite et vivante ? Détruire, l’objet, lui retirer sa fonction ; le transformer en une forme nouvelle d’altérité. En effet, cette armée d’insectes, anthropomorphes et hybrides tentent de constituer un miroir déformant de ce qu’est l’homme en exposant le monde qu’il construit.
Youtube: www.youtube.com/@jauraispumappelervanille